Plus énervé, tristounet, ou moins enjoué, votre enfant boude et semble triste. Que faire ? Est-ce un problème avec le maître ou la maîtresse ? Est-ce la perte d’un doudou ou pire, le “next” de son amoureux.se du moment ? Une seule chose à faire : investiguez ! Car les enfants ne sont pas imperméables aux sentiments, bien au contraire ! Ils s’en nourrissent et se développent grâce à une panoplie d’émotions et d’expériences.
À quel âge peut-on parler de sentiments amoureux ?
Dès la maternelle, les tout-petits ont une grande faculté à s’attacher à l’autre. Comme dans une parade amoureuse classique, ils rougissent, se charment, s’accordent des attentions, sont gênés en présence de leur âme sœur. Se tenir la main, faire un bisou sur la joue, jouer au “papa et à la maman” ou encore s’offrir des dessins font partie des florilèges des gestes romantiques chez l’enfant de maternelle.
L’enfant ressent-il des chagrins d’amour ?
À partir du moment où il existe un lien d’attachement alors la déception et la peine liées à l’éloignement existe ! Et il ne faut pas les minimiser. Ces peines de cœur sont importantes dans le développement de votre enfant, lui apprenant que chacun est libre de partir, qu’il n’est pas facile de se détacher et encore moins d’oublier quelqu’un pour lequel on ressent des sentiments. Le chagrin d’amour est alors un apprentissage, douloureux mais nécessaire – même au plus jeune âge.
Comment gérer un chagrin d’amour chez l’enfant ?
- Ne pas s’identifier à son chagrin : il est important de ne pas faire de corrélation entre votre passé (votre amoureux d’enfance par exemple) et la situation actuelle de votre enfant. Cela serait confusant pour lui et vous ferait perdre votre perspective d’adulte. Une chose à faire : l’écouter, respecter sa peine, lui laisser le temps de mettre des mots sur ce qu’il ressent, ne pas intervenir auprès de son ancien.ne Roméo ou Valentine. Essayez alors d’en savoir plus sur les conditions de la “rupture amoureuse” quel que soit l’âge de votre enfant : “que s’est-il passé ?” ; “Quelles émotions ressens-tu en ce moment ?” ; “de quoi as-tu besoin pour te sentir moins triste ?”…
- Lui laisser de l’espace en étant toujours disponible : certains enfants ou jeunes adolescents auront tendance à se renfermer dans leur bulle, à garder leurs émotions à l’intérieur, à choyer ce sentiment loin de la sphère parentale. Il n’est pas conseillé de forcer son enfant à parler de ce qu’il ressent ; en revanche, ce dernier doit savoir que vous êtes disponible (à l’oral, à l’écrit, par messages codés ou signes…) pour en parler et trouver des solutions. Votre enfant cherche, à ce moment-là, l’empathie, l’écoute, le fait de parler librement et sans jugement.
- Lui apporter de l’amour et des câlins : lors d’un chagrin d’amour votre enfant sera plus vulnérable que d’habitude. C’est pourquoi il faut lui apporter une haute dose d’amour et de réconfort ! Après qu’il se soit confié, entourez-le de vos bras (sans l’étouffer) et montrez-lui – donc physiquement – que vous êtes là pour lui/elle. Relisez notre article sur la force du câlin pour en savoir plus.
- Le divertir avec des activités qu’il aime : Invitez ses amis pour un goûter, une sortie ou juste une soirée jeux ; faites une activité en famille, cuisinez un dîner “réconfortant” qu’il aime, faites du sport ensemble…, redonnez-lui confiance en lui faisant vivre des expériences sociales fortes et enrichissantes !
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