Animal sauvage, domestique et de compagnie : quelles différences ?
La frontière entre l’animal sauvage, domestique et de compagnie n’est pas toujours aussi nette qu’il n’y paraît. Pour ce qui est de l’animal sauvage, c’est assez simple : il appartient à une espèce qui n’a subi aucune transformation par l’homme. Ce n’est pas le cas des animaux domestiques, qui, eux, ont évolué de façon différente des espèces sauvages dont ils sont issus. Pour obtenir les animaux domestiques actuels, l’homme a sélectionné les individus présentant les caractères les plus intéressants pour l’usage qu’il souhaitait en faire. C’est ainsi qu’au sein même des animaux domestiques, on peut différencier les animaux de compagnie (chien, chat, cochon d’Inde, canari…), que l’homme détient pour son plaisir, et les animaux de production (vache, mouton, cochon…), dont la fonction est de produire du lait, de la laine, de la viande, etc.
Quels animaux peut-on domestiquer ?
Savez-vous que la détention d’animaux est réglementée et qu’il existe une liste officielle des animaux domestiques ? Vous pouvez la consulter sur le site Légifrance. Parmi eux, on trouve des espèces assez surprenantes, comme la carpe Koï, le dromadaire ou… le ver à soie. Eh oui, le ver à soie est bien un animal domestique ! Il y a pourtant bien peu de chance qu’il devienne le confident ou le copain de jeu préféré de votre enfant. Pour cela, il mieux vaut adopter un animal de compagnie.
Domestiquer un animal sauvage : bonne idée ou pas ?
Les animaux sauvages sont si fascinants qu’il est tentant de vouloir en posséder un, surtout quand on a 7 ans ! Même si cette pratique est en principe interdite en France, elle est popularisée par les vidéos ou photos circulant sur les réseaux sociaux. Drôles ou émouvantes, ces images donnent l’impression d’une grande proximité des humains avec les bêtes sauvages. Ce n’est pourtant jamais une très bonne idée de capturer un animal sauvage pour en faire un animal domestique. Tout d’abord, parce que sa capture lui offrirait des conditions de vie dégradées et le conduirait à une mort prématurée. Ensuite, parce que ces animaux sont beaucoup moins agréables qu’il n’y paraît, si “mignons” soit-il sur les photos et dans les vidéos. Un animal sauvage conserve ses instincts intacts, ceux qui lui permettent de vivre dans la nature, et qui sont assez éloignés des qualités que l’on attend d’un animal de compagnie.
Il est déjà très difficile de faire “comprendre” à son chat que les pieds de la table du salon ne sont pas un support idéal pour aiguiser ses griffes, ou qu’il est tout à fait inutile d’offrir des animaux morts en offrande en les déposant sur le seuil de la porte d’entrée. Idem, pour les poissons rouges du bassin. Elle s’obstine à ignorer que Flic, Floc et Flac font partie de “la belle communauté des animaux de la maison” ; pour Minouche ce sont juste des proies comme les autres. Si vous avez déjà essayé de la briefer sur la cruauté et le caractère totalement dépassé de ces pratiques, vous comprendrez sûrement qu’il est difficile de lui faire entendre raison.
Si les êtres humains ont parfois du mal à s’accommoder des habitudes de leurs chères petites bestioles domestiques, alors comment pourraient-ils s’habituer à celles d’une bête sauvage ? Pire encore, l’adoption d’un animal sauvage encourage le trafic animalier et met les espèces concernées en danger. La place d’un animal sauvage est dans son milieu naturel, où il est toujours possible de l’observer à bonne distance, de s’émerveiller de sa beauté, de son ingéniosité ou de ses compétences.
Où observer des animaux sauvages en France ?
Inutile de parcourir des milliers de kilomètres pour observer la faune sauvage. La grande faune sauvage s’observe (plus ou moins facilement) en France : le loup, le bouquetin et le chamois dans les Alpes, l’ours dans les Pyrénées, le lynx dans le Jura, les baleines, dauphins, rorquals et cachalots en Méditerranée, les phoques dans la Baie de Somme, les cerfs, biches et faons dans la plupart des forêts françaises, comme celles de Compiègne ou de Rambouillet, tout près de Paris.
Il y a aussi toute la petite faune sauvage des campagnes (et des villes aussi parfois) que les enfants curieux apprécient d’observer : renards, lapins, lièvres, écureuils, oiseaux, rapaces, abeilles, libellules, coccinelles, papillons, hérissons, lézards, salamandres, grenouilles, crapauds, etc. Il faut parfois se lever tôt pour espérer croiser un renard, se coucher tard pour assister au grand ballet des chauves-souris dans le ciel, mais vous pouvez profiter des beaux week-ends de la fin de l’été pour vous balader et faire découvrir tout le peuple d’animaux sauvages à vos enfants. Être en contact avec le monde sauvage, leur permettra de côtoyer ces animaux sans en avoir peur et d’apprendre à les respecter et à les protéger !
Animal sauvage blessé : les bons réflexes
Au cours de vos promenades, vous croiserez peut-être un animal blessé ou un jeune qui semble abandonné. S’il est blessé, vous pouvez contacter le Centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche, qui vous donnera les consignes à appliquer en fonction du type de blessure et de sa gravité. S’il s’agit d’un jeune animal, qui semble abandonné par ses parents, le mieux est de le laisser là où il est, sauf s’il existe un danger immédiat pour lui, s’il se trouve par exemple à proximité de prédateurs ou sur une route où il risque de se faire écraser. Dans ce cas, mettez-le en sécurité. S’il n’est exposé à aucun danger immédiat, le mieux est de le laisser sur place. Sa mère doit être tout près et va venir le chercher. Effrayée par la présence humaine, elle est tapie dans une cachette à proximité. Eclipsez-vous rapidement !
Votre enfant est-il souvent en contact avec des animaux ? Lesquels ? Racontez-nous vite !
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