Comprendre le cerveau de l’enfant : gérer ses émotions et colères

Le comportement de l’enfant est souvent bien difficile à appréhender pour les parents. Ils ne comprennent pas toujours l’intensité de leurs émotions et de leurs réactions.

Heureusement, les neurosciences leur viennent en aide. Elles leur apportent de précieux enseignements pour comprendre le cerveau de l’enfant et adopter des comportements favorables à son développement. Mapiwee partage avec vous quelques-uns de ces principes.

Âge

Pour tous

Durée
0 - 30 min
Proposé par La Team Mapiwee
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Comprendre le cerveau de l’enfant grâce aux neurosciences : clés pour une éducation bienveillante

Comprendre le cerveau de l’enfant et son développement

À leur naissance, le cerveau des bébés est loin d’être complètement développé. Il ne le sera pas avant l’âge de 25 ans et restera très immature jusqu’à l’âge de 5-6 ans. Cette immaturité explique que le comportement de l’enfant s’accompagne de fortes turbulences : explosion de joie ou de colère, peur incontrôlable, chagrin inconsolable… Chez les enfants, la retenue ou la tiédeur des émotions n’existent pas. Elles sont toujours exprimées avec beaucoup plus d’intensité que chez les adultes.

Avant l’âge de 5-6 ans, l’enfant est dominé par son cerveau reptilien, la partie la plus primitive du cerveau humain, celle qui régit les fonctions vitales, comme la respiration et la température, ainsi que l’instinct de survie. L’enfant ne dispose donc pas des ressources nécessaires à la régulation de ses émotions. Cela explique ses réactions intenses à des situations banales. Ces connaissances changent complètement la façon dont les parents peuvent appréhender les difficultés comportementales de leur enfant et leur apprend comment réagir dans son intérêt.  

Comment gérer les crises et les colères ?

Les crises et les colères sont fréquentes à partir de l’âge de 18 mois-2 ans. Elles sont difficiles à supporter, mais elles constituent une étape tout à fait normale du développement de l’enfant. Ses colères ne sont pas des caprices et elles ne sont pas dirigées contre les adultes. Si l’enfant se met en colère, c’est tout simplement parce qu’il ne dispose d’aucun autre moyen pour faire face à ses émotions. Pour que les colères s’apaisent, il faut attendre que son cerveau gagne en maturité.

Les parents peuvent aider à sa maturation en revoyant certains principes d’éducation, notamment en évitant les punitions systématiques. Elles sont peut-être efficaces à court terme, mais à plus long terme, elles ne sont pas très utiles et peuvent même se révéler contre-productives. Lorsque l’enfant se met en colère, le consoler s’avère souvent bien plus efficace. Il se sent en sécurité et son cerveau peut développer de nouvelles connexions neuronales. Il apprend à gérer les émotions trop envahissantes et ses colères vont peu à peu s’apaiser.

Comprendre le cerveau de l’enfant pour faire face aux difficultés d’apprentissage

Une difficulté d’apprentissage peut placer l’enfant dans une situation de détresse. Le laisser seul ou le réprimander n’est d’aucune utilité. Son cerveau va répondre à cet état en produisant du cortisol, l’hormone du stress. Sous son effet, le cerveau se met en alerte, il est comme figé et ne parvient plus à fonctionner correctement. L’exposition régulière au cortisol a des effets délétères sur le développement cognitif de l’enfant. Elle affecte sa capacité d’apprentissage, de mémorisation et de contrôle des émotions. L’enfant a besoin de se sentir en sécurité pour apprendre. Le rassurer lorsqu’il est face à une difficulté lui permet de mieux la surmonter. Son cerveau va développer de nouvelles connexions neuronales qui faciliteront ses apprentissages.

De la compréhension scientifique à l’éducation bienveillante

En comprenant mieux le fonctionnement du cerveau de l’enfant, on réalise que certaines méthodes éducatives basées sur la contrainte ou la répression ne respectent pas ses besoins neurologiques.
Les neurosciences montrent que l’enfant apprend et se développe de façon optimale lorsqu’il se sent compris, soutenu et sécurisé. C’est précisément la philosophie de l’éducation bienveillante.

L’éducation bienveillante, des bienfaits avérés

Même si les sanctions peuvent donner des résultats à court terme, elles s’avèrent souvent contre-productives à long terme. Les enfants ont besoin de compassion et de soutien pour se sentir en sécurité et exprimer leur plein potentiel. Contrairement à certaines idées reçues, l’éducation bienveillante ne signifie pas tout permettre. Elle repose sur un cadre clair, des valeurs transmises avec respect et fermeté, et un regard empathique sur l’enfant.

La psychologue Rebecca Waller, chercheuse à l’université d’Oxford, a étudié 30 environnements d’éducation punitive et a démontré leurs effets désastreux sur les enfants et les adolescents. Ces cadres répressifs ne permettent pas d’atteindre les buts recherchés et s’avèrent toxiques pour les enfants qui y évoluent. Ils deviennent insensibles et dénués d’empathie et sont fréquemment exposés aux conduites sociales problématiques (agressivité, délinquance, toxicomanie…). La chercheuse met en avant le rôle de l’éducation bienveillante et empathique pour favoriser le développement optimal du cerveau des enfants.

Si vous vous intéressez à l’éducation bienveillante, nous vous invitons à découvrir des petites choses très simples que vous pourriez mettre en place pour être un parent bienveillant.

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