L’HISTOIRE DE LA SORCELLERIE
Les sorcières, des êtres surnaturels moches et méchants
La plupart des histoires de sorcières les décrivent comme des femmes bizarres et cruelles qui répandent la terreur autour d’elles. Elles vivent seules et isolées du monde, le plus souvent dans une forêt. Leurs animaux de compagnie sont pour le moins effrayants : chauve-souris, rat, corbeau, chat noir, araignée, crapaud, chouette… Pour ce qui est de leur physiquement, on les dépeint comme vieilles et laides, avec une grosse verrue sur le visage et un nez crochu. Toutes de noir vêtues et coiffées d’un chapeau pointu, elles se déplacent sur un balai qui flotte dans les airs.
Elles sont dotées de pouvoirs surnaturels, qu’elles n’utilisent que pour faire le mal. Elles fabriquent des potions magiques, et possèdent un grimoire dans lequel sont notés les sorts qui leur servent à pratiquer la magie. Les légendes prêtent aux sorcières le pouvoir de se transformer en animal pour mieux commettre leurs méfaits. Elles organisent des réunions nocturnes, appelées sabbats, pendant lesquelles elles accomplissent des rites magiques.
Comment les magiciennes sont devenues des sorcières ?
La pratique de la magie existe partout et depuis la nuit des temps. Elle repose sur l’idée que certaines personnes sont dotées de pouvoirs surnaturels et qu’elles peuvent entrer en relation avec les dieux. Elles sont capables d’interpréter des signes, de prédire l’avenir ou d’utiliser les vertus des plantes à des fins thérapeutiques. Ces personnes sont généralement des femmes, peut-être parce que ce sont aussi les femmes qui conçoivent les enfants et que cela leur donne une meilleure connaissance des mystères de la vie et de la nature.
Le Moyen Age, une époque compliquée pour les sorcières
Jusqu’au Moyen Age, les magiciennes menaient une vie plutôt tranquille. Ensuite, cela se complique un peu. Le Moyen Age, en Europe, c’est l’époque où le christianisme s’impose comme la religion dominante. Cela implique que les pratiques liées aux anciens cultes païens sont réduites à de simples superstitions. Elles doivent être abandonnées pour laisser place aux rites chrétiens.
Pour l’Eglise, les magiciennes ne sont que des sorcières, des créatures démoniaques qui ont obtenu leurs pouvoirs maléfiques en pactisant avec le diable. Les sorcières sont accusées de toutes sortes d’actes malveillants. Elles seraient à l’origine de phénomènes météorologiques extrêmes (la pluie, la foudre…), de l’apparition d’épidémies ou de maladies, provoqueraient des fausses couches… En fait, dès qu’un malheur apparaît, ce sont les sorcières qui en sont la cause.
Jeanne de Brigue, la première sorcière condamnée en France
Au XIVe siècle, le pape Jean XXII interdit la pratique de la magie. Elle est dorénavant assimilée à de la sorcellerie, une pratique qui est incompatible avec les principes de l’Eglise. Ceux qui s’adonnent à la magie peuvent être poursuivis et condamnés.
Jeanne de Brigue est la première femme à être condamnée pour pratique de la sorcellerie. Jeanne était souvent sollicitée pour retrouver des objets volés ou soigner des personnes souffrantes. Cela lui avait déjà valu un an de prison. Cette fois-ci, c’est plus grave : Jeanne est condamnée à mort. Elle périt sur le bûcher en 1391.
Comment les chasses aux sorcières se sont développées en Europe ?
Au XVe siècle, la persécution des sorcières s’intensifie. Des chasses aux sorcières sont organisées un peu partout en Europe. Les sorcières sont accusées de toutes sortes de pratiques démoniaques, dont des sacrifices d’enfants. Elles sont très nombreuses à périr sur le bûcher, surtout en Allemagne, en France et en Suisse. A partir du XVIIe siècle, les condamnations pour sorcellerie diminuent progressivement. Au XVIIIe siècle, les progrès de la science permettent d’expliquer certains phénomènes qui relevaient auparavant de la sorcellerie. Les sorcières tombent peu à peu dans l’oubli.
Les sorcières au XIXe siècle
Au XIXe siècle, les connaissances scientifiques se développent avec en parallèle un goût prononcé pour l’imaginaire et les mystères, et un retour au surnaturel. Après avoir été combattues, les sorcières font leur grand retour et deviennent des personnages mis en valeur dans les arts. On les retrouve aussi bien dans la peinture, que la musique ou la littérature, où elles exercent une véritable fascination.
Les sorcières à l’époque moderne
Au XXe siècle, les sorcières sont complètement réhabilitées. Dans les années 1970, elles deviennent même un symbole d’émancipation pour certains groupes féministes. La culture populaire s’empare du personnage de la sorcière. Dans les années 1960, la série télévisée américaine Ma sorcière bien-aimée met en scène une jolie sorcière qui jette des sorts en faisant bouger le bout de son nez.
Dans les années 1990, la sorcière devient un personnage récurrent de séries télévisées à succès, avec Buffy contre les vampires, Charmed ou Sabrina, l’apprentie sorcière. C’est aussi l’époque où un certain Harry Potter voit le jour, avec le personnage d’Hermione Granger, une sorcière jeune, jolie et bienveillante, qui déteste toutes les formes d’injustice. Pas de doute, l’image de la sorcière a vraiment changée et aujourd’hui elle ne fait plus peur du tout !
Abracadabra ! Chez Mapiwee, on aime bien les sorcières ! On a même imaginé des petite sorcières mignonnes comme tout, que les enfants peuvent fabriquer en suivant notre tutoriel. Elles décoreront joliment la maison pour Halloween.
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