Confusions en tout genre et paroles d’enfants rigolotes
Confusion, contre-sens, les enfants imitent le langage des grands, mais pas toujours avec exactitude. Ça donne des expressions rigolotes, des phrases d’enfants qui amusent beaucoup les adultes. Nous vous en offrons quelques-unes, découvertes au fil de nos recherches.
Les enfants qui voyagent en avion le savent bien : avant d’embarquer il faut présenter sa carte d’antiquité, surtout quand on voyage avec Papy. Ça, c’est pas sympa pour lui ! A la cantine, il arrive parfois qu’on mette au menu des aliments pas très digestes, comme des choux de bretelle ou des skates hachés. Il y a vraiment de quoi se casser les dents. Après ça, il faut aller chez le dentiste, qui en profite pour retirer le tartre qui ternit l’émail des belles quenottes. D’où peut provenir toutes ces traces de tarte, alors qu’on est certain de ne pas en avoir mangé ? Mystère ! D’ailleurs, la tarte, c’est nettement moins bon que le gratin chinois, un gratin qui a fait du voyage, puisqu’il était, à l’origine, dauphinois.
A la moindre irruption d’un bouton sur le visage, on s’inquiète, on se demande si ce ne serait pas la vermicelle. Pas d’inquiétude. En cas de problème, on pourra toujours compter sur sa bonne fée pour effacer les petits boutons disgracieux, d’un coup de… braguette magique. En tout cas, avant d’aller au dodo, on n’oublie jamais de réclamer une bonne tignasse de camomille ou de tilleul. Ensuite, on peut enfiler son petit jama et partir pour le Pays des songes, où on se verra, en rêve, paradant au prochain carnaval dans une tenue de moustiquaire, une tenue qui ne manque pas de piquant, avouons-le !
Après une bonne nuit de sommeil, vient l’heure de se préparer pour l’école. Maman est tendue : dépêche-toi, fais ci, fais ça, on va être en retard !… Oh, doucement ! Je ne peux pas tout fourrer au moulin ! Et puis, je ne trouve pas mon pantalon. Tu veux que j’y aille en zizi, ou quoi ? Oui, c’est vrai, décidément, ils ne sont pas faciles à comprendre ces adultes qui parlent une langue étrange et dépourvue de toute logique !
Les expressions de notre enfance
Rappelez-vous. C’était dans les années 80-90. Les enfants, c’était nous. Il s’en passait des choses dans les salles de classe et les cours de récréation… Trop fastoche, cette interro, qui vous avait permis d’obtenir un 18 sur 20 ! Il n’en fallait pas plus pour devenir le chouchou du prof. C’était pas toujours facile à assumer à la récré, surtout quand on était binoclard. Porter des lunettes, c’était un poil craignos ; ça vous plaçait illico dans la catégorie des intellos (ça, c’était avant l’épidémie de myopie, le temps où les porteurs de lunettes étaient rares, la technologie ne permettant pas encore de se bousiller les yeux sur les écrans).
Emmanuel, lui, ça ne risquait pas de lui arriver de passer pour un intello. Il se prenait toujours une bulle en maths, même en essayant de pomper le résultat sur ses voisins. A la récré, il y en avait toujours un pour faire un tour du côté de la cantoche, histoire de vérifier s’il y avait des frites au menu. Ah, les frites ! quelle fête c’était ! Ça valait l’coup d’avoir vécu jusque-là pour pouvoir en profiter ! En s’y prenant bien, en passant dans les derniers, après les demi-pés (demi-pensionnaires), on pouvait espérer avoir un rab de frites. C’était toujours ça de gagné !
Les garçons, eux, ce qu’ils préféraient, c’était aller voir les filles sauter à l’élastoche. Lorsqu’elles étaient en jupe, ça rajoutait au spectacle ! L’enfance, c’était aussi le temps des premières boums, avec bonbecs à gogo et Champomy qui coule à flots. On se lançait des défis. Cap ou pas cap de rouler une galoche à cette petite bourge de Cécile, qui se trimballe toujours en Chevignon ? On attendait le bon moment pour passer à l’action, celui du slow, le plus propice pour lui coller un smack inoubliable !
Les darons et daronnes : pourquoi reviennent-ils à la mode ?
Il semble bien difficile d’échapper aux darons et daronnes. Encore inconnus voici quelque temps, voici qu’ils sont un peu partout. Si votre enfant commence à utiliser ces mots, c’est probablement le signe qu’il va bientôt entrer dans l’adolescence. Ces mots sont moins tendres que les papas et mamans qu’ils remplacent, mais il faut vous y faire, les ados sont généralement moins tendres que les enfants avec leurs parents. Il ne faut pas oublier qu’être un daron ou une daronne, ce n’est finalement pas si mal, quand on pense qu’à une époque les parents étaient des vieux, avant de devenir des yeuves, ce qui n’était finalement guère mieux.
Bref, si votre enfant approche à grands pas de l’adolescence, il serait temps de mettre votre logiciel à jour. Si vos connaissances en vocabulaire ado remontent à une dizaine d’années, il se pourrait bien qu’elles soient totalement obsolètes, et que vous ne soyez pas en mesure de comprendre quoi que ce soit au langage de votre enfant qui a décidément grandi trop vite !
Votre enfant utilise sûrement, lui aussi, des mots amusants pour communiquer avec son entourage. N’hésitez pas à les partager avec nous !
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