Quels sont les troubles dys ?
Eh, non ! les troubles dys ne sont pas 10, comme on le croit parfois ! Ce dys-là s’orthographie différemment. Ce préfixe, très utilisé en médecine, vient du grec “dus”, qui exprime une idée de difficulté. On le retrouve dans le mot dysfonctionnement et dans les troubles dys. Ceux-ci regroupent un ensemble de problèmes cognitifs : la dyslexie, la dyspraxie, la dysphasie, qui entraînent souvent l’apparition d’autres troubles : la dyscalculie, la dysorthographie, la dysgraphie. Il faut leur ajouter la TDA/H (trouble de l’attention, avec ou sans hyperactivité). 40 % des enfants dys sont atteints de plusieurs troubles. Ces déficits entraînent une difficulté à apprendre à lire (dyslexie), à écrire (dysgraphie), à orthographier et à s’exprimer par écrit (dysorthographie), à calculer (dyscalculie), à coordonner ses gestes (dyspraxie), à s’exprimer oralement (dysphasie) ou à se concentrer (TDA/H).
Les enfants dys, des enfants (presque) comme les autres
Avoir un enfant différent, cela fait toujours un peu peur. Pourtant, les enfants dys sont tout aussi intelligents que les autres. Leur seule différence est d’avoir un cerveau qui ne fonctionne pas tout à fait de la même manière. Le fait que l’on parle des troubles dys donne l’impression qu’ils sont plus fréquents qu’avant. En fait, ils sont mieux diagnostiqués. Diagnostiquer les enfants dys est une chance. Les enfants dys peuvent ainsi être pris en charge au plus tôt par un spécialiste adapté : orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, orthoptiste ou psychologue, et avoir les mêmes chances que les autres. Dans une majorité de cas, en les accompagnant et en utilisant des outils pédagogiques adaptés, ils pourront suivre une scolarité normale.
Le réalisateur américain Steven Spielberg a su qu’il était dyslexique à l’âge de 60 ans. Cela lui a permis de comprendre, enfin, d’où venait ses difficultés scolaires. Sa différence s’est transformée en atout, le rejet de l’école traditionnelle lui ayant permis d’apprendre en autodidacte, avec la réussite que l’on connaît. Mais, à son époque, c’était loin d’être toujours le cas !
Comment savoir si son enfant a un trouble dys ?
Bien que les troubles dys soient assez répandus, ils ne peuvent expliquer tous les problèmes d’apprentissage rencontrés par les élèves. Il n’y a pas si longtemps, on attribuait les troubles des apprentissages à de la paresse. Lents, peu soignés, pas assez concentrés, paresseux…, que de mots peu élogieux pour parler des enfants dys ! Non, les “dys ” ne sont pas d’irrécupérables cancres. Pas mal d’entre eux ont même plutôt bien réussi. Ils ont su trouver leur voie, à une époque où leur trouble était pourtant ignoré.
Dans son livre “DYS et célèbres”, la journaliste Guillemette Faure présente 24 portraits de personnalités ayant pour point commun d’être dyslexiques : le génial touche-à-tout Léonard de Vinci (mais oui, on peut être dys et génial !) ou, plus près de nous, le boxeur Mohamed Ali, le chanteur Mika, les acteurs Keira Knightley (tiens, une fille !), Orlando Bloom et Alex Lutz, le prix Nobel de chimie Jacques Dubochet, le champion du monde de plongée en apnée Arnaud Gerald, etc. Un bouquin plein de personnages inspirants pour les enfants dys ! A découvrir à partir de 8 ans.
La prise en charge des troubles dys à l’école
Les solutions proposées aux enfants dys sont en priorité pédagogiques et axées sur les difficultés constatées à l’école : la lecture orale des consignes pour les dyslexiques, la photocopie des cours ou l’utilisation d’un ordinateur pour les dysorthographiques et dysgraphiques, la reformulation des consignes pour les enfants dysphasiques. On peut également leur accorder davantage de temps pour effectuer les exercices. Les bambins qui présentent des difficultés importantes peuvent être pris en charge dans des unités spécialisées et poursuivre leur scolarité dans un établissement classique par la suite.
Des initiatives pour accompagner les enfants dys
L’association le “Cartable fantastique” développe des solutions imaginées par des chercheurs pour aider les enfants dyspraxiques à exprimer pleinement leur potentiel scolaire. Côté fournitures scolaires, certains produits Maped conviennent aux enfants dyspraxiques et facilitent leur quotidien : Taille-crayon Clean Grip, Compas Stop System, Compas Stop System Innovation, Compas Kid’z 360, Règle Kidygrip, règles en aluminium, Stylo à encre Reload, Crayons à papier triangulaire, etc. Tous ces objets sont faciles à prendre en main. Avec un bon outil, ça change tout ! On s’en sort aussi bien que les autres !
Comment aider votre enfants dys dans le quotidien ?
Les enfants dys ont avant tout besoin d’être traités avec empathie et bienveillance. Pour votre enfant dys, le soutien de ses parents est encore plus essentiel à sa réussite que pour les autres. Il faut éviter à tout prix de tomber dans l’obsession de la performance, de lui demander d’accomplir des choses qu’il ne peut pas faire, même avec la meilleure volonté du monde. Chacun apprend à son rythme, l’essentiel étant de parvenir à remplir ses objectifs personnels, sans pression inutile. Evitez de le comparer à ses copains, qui, de toute façon, n’évoluent pas selon le même rythme. Ne le culpabiliser en les renvoyant systématiquement à ses échecs. Soulignez plutôt ses réussites ! Accordez-lui du temps pour exécuter les tâches du quotidien. Tout cela lui permettra de garder confiance en lui et en ses capacités de réussite. Allez ! en avant les Dys !
*Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale.
Vous êtes parent d’un enfant dys ou TDA/H ? Racontez-nous votre expérience !
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