De l’Antiquité à nos jours, l’invention de l’écriture

Dès la fin de la préhistoire, l’apparition des premiers échanges commerciaux impose de faire des comptes et de dresser des inventaires. L’écriture va être un moyen de conserver ces informations sur un support. La naissance de l’écriture est un moment de transition pour l’humanité : elle marque la fin de la préhistoire et le début de l’Antiquité. De l’Antiquité à nos jours, l’écriture se réinvente sans cesse. Mapiwee vous fait découvrir quelques étapes essentielles de son histoire.

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Quand est née l’écriture ?

Quelques repères chronologiques :

  • 3300 avant J.-C. : première forme d’écriture en Mésopotamie sous forme de pictogrammes gravés sur des tablettes d’argile ;
  • 3000 avant J.-C. : les Égyptiens dessinent des signes, les hiéroglyphes, sur du papyrus ;
  • 100 avant J.-C. : les Romains écrivent sur des codex, des parchemins reliés en cahier, l’ancêtre du livre ;
  • IIe siècle : les Chinois inventent la pâte à papier, fabriquée à partir d’écorce et de déchets végétaux ;
  • XVIe siècle : Gutenberg conçoit la presse à imprimer, reposant sur le principe de petites lettres mobiles en plomb. Le procédé permet la diffusion des livres ;
  • 1946 : premier ordinateur ;
  • 1964 : premier traitement de texte ;
  • 1980 : le traitement de texte est disponible sur micro-ordinateur.

Qui a inventé l’écriture ?

Ce sont les Sumériens, un peuple de Mésopotamie (l’actuel Irak), qui sont à l’origine de la première forme d’écriture. Cette technique apparaît entre 3300 et 3000 avant J.-C., et prend la forme de pictogrammes, des petits dessins très simples, qui représentent des êtres humains, des animaux, des lieux, des objets, etc. Les Sumériens les traçaient sur des tablettes d’argile humide à l’aide d’un calame, un roseau à la pointe taillée. La technique étant longue et complexe, les pictogrammes sont simplifiés, et évoluent peu à peu vers l’écriture cunéiforme, un assemblage de signes en forme de clous.

Les hiéroglyphes des Égyptiens

Pratiquement au même moment, les Égyptiens développent un autre style d’écriture : les hiéroglyphes. Ils sont gravés dans la pierre ou tracés à l’encre sur des volumens, des rouleaux réalisés à partir de papyrus, une plante que l’on trouve en abondance sur les rives du Nil. Les hiéroglyphes sont constitués d’idéogrammes, qui servent à décrire des objets et des idées, de phonogrammes pour exprimer des sons, et, en fin de mot, de déterminatifs, dont la fonction est de préciser le sens du mot. Cette écriture très perfectionnée restera pendant longtemps difficile à déchiffrer. C’est un Français, Jean-François Champollion, le premier égyptologue, qui percera le mystère des hiéroglyphes en 1822.

Naissance de l’écriture en Chine

Vers 1350 avant J.-C., les premiers écrits apparaissent en Chine. Il s’agit de pictogrammes, puis d’idéogrammes, gravés sur des os ou des carapaces de tortue. Les idéogrammes sont longs à tracer, ce qui amène les Chinois à inventer une première technique d’impression dès le VIe siècle : la xylographie. Le principe consiste à graver des caractères sur une planche de bois, qui est ensuite recouverte d’encre et pressée sur une feuille de… papier. Du papier ! En effet, les Chinois en sont les inventeurs. En 150 après J.-C., ils fabriquent les premières feuilles de papier à partir de vieux textiles et d’écorce de mûrier. Pas question de diffuser leur secret de fabrication ; il est jalousement gardé pendant des siècles, et L’Europe ne le découvrira qu’au XIe siècle !

Les alphabets phénicien, grec et latin

Le premier alphabet apparaît en Phénicie (le Liban d’aujourd’hui) vers 1500 avant J.-C. Cet alphabet est un système d’écriture très novateur : il ne repose plus sur des pictogrammes ou des idéogrammes, mais sur une vingtaine de lettres, uniquement des consonnes. Bien plus qu’une évolution, cette idée est tellement révolutionnaire qu’elle est reprise par les Hébreux, puis les Grecs.

Les Grecs l’améliorent en y ajoutant des voyelles. Ils inventent ainsi le premier alphabet phonétique, qui doit son nom à ses deux premières lettres… alpha et bêta. Au VIe siècle avant J.-C., les Romains inventent l’alphabet latin, le nôtre, celui que nous utilisons encore aujourd’hui. Les Romains sont également à l’origine des premiers livres : les codex. Ce sont des tablettes de bois recouvertes de cire, gravées avec un stylet, et reliées entre elles.

XVe siècle : Gutenberg et l’imprimerie

Le développement de l’écrit doit beaucoup à l’invention de la presse à papier par Johannes Gutenberg, vers 1450. Les textes sont imprimés à partir de caractères en plomb enduits d’encre et pressés sur du papier. Ce procédé permet d’imprimer un premier livre en 1455, une Bible en latin. L’imprimerie permet d’augmenter la production de livres et de les rendre accessibles à un public beaucoup plus large qu’auparavant. Bien plus qu’une invention, l’imprimerie favorise la diffusion du savoir et des idées. L’invention de Gutenberg est une vraie révolution qui va changer la face du monde !

XXe siècle : arrivée du traitement de texte

En 1964, les premiers traitements de texte apparaissent sur des machines spécifiques. Ils seront disponibles sur micro-ordinateurs à partir des années 80. Tout passe désormais par l’écran et le clavier d’un ordinateur, couplés à une imprimante. Les logiciels de traitement de texte révolutionnent la manière de rédiger. On peut créer des textes à volonté, les modifier, les corriger, les mettre en forme, les imprimer et, bientôt, les diffuser grâce à internet, mais ça, c’est une autre histoire…

Découvrez tous les aspects de l’écriture manuscrite en consultant nos autres articles sur ce sujet !

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