Que se passe-t-il pendant la période de dormance des arbres ?
Comme les animaux, les arbres se protègent du froid en adoptant des mécanismes leur permettant de mieux lui résister. Ils commencent à mettre en place leur stratégie anti-froid dès l’automne. C’est le moment où les températures baissent et les jours raccourcissent. Pour les arbres, ce sont des signaux qui ne trompent pas. Il est temps de se préparer à la dormance, un mode de vie au ralenti qui leur permettra de survivre jusqu’au printemps. La priorité est de réduire leur consommation d’énergie au maximum. La sève ne monte plus dans leurs branches, leur croissance s’arrête, leurs feuilles tombent. Peu à peu, leur métabolisme se met au repos. La dormance, c’est un peu comme l’hibernation chez les animaux. Et oui, en hiver les arbres dorment… à moitié !
Pour les arbres, l’impératif est de se protéger du gel
Pour les arbres, le gel est le plus redoutable des ennemis. Il peut leur provoquer de graves blessures, et même les faire mourir. Sous l’effet du froid, leurs cellules peuvent exploser, ce qui peut entraîner des dégâts importants, comme la rupture de leurs rameaux ou la fente de leur tronc. La priorité est donc de faire échec au gel coûte que coûte, en protégeant les racines, tronc, branches et bourgeons. Au moment de la chute des feuilles, les réserves d’amidon stockées pendant l’été sont transformées en sucres solubles, qui va agir comme un antigel protecteur, un peu comme celui que l’on met dans le circuit du lave-glace de la voiture ! Pour beaucoup d’espèces, ce mécanisme se déclenche dès que les températures descendent en dessous de 5°. Mais, certains arbres résistant mieux au gel que d’autres, ce seuil varie selon les espèces. Pour le noyer, c’est -20° et même -80° pour le pin sylvestre !
Les arbres à feuillage marcescent, qu’est-ce que c’est ?
Dans la forêt, certains arbres n’en font qu’à leur tête. Pour le chêne, le hêtre et le charme, pas question de renoncer à leur magnifique feuillage et de se montrer totalement dénudés ! Leurs feuilles mortes prennent une couleur brune et restent accrochées aux branches pendant tout l’hiver. Elles seront remplacées par de jeunes feuilles au printemps. On appelle cela des feuillages marcescents. Ce sont essentiellement les jeunes arbres qui ont ce type de feuillage. En vous promenant dans la forêt avec vos enfants, vous pouvez facilement observer ces arbres auxquels on ne prête pas toujours attention.
Comment les conifères se préparent-ils à l’hiver ?
Les conifères, eux, n’ont pas de feuilles, mais des aiguilles, pour les pins et les sapins, ou des écailles pour les thuyas et les genévriers. Elles sont recouvertes d’une couche de cire qui les protège du froid, ce qui leur permet de conserver leur parure toute l’année. La parure dense des conifères est une véritable aubaine pour la petite faune des jardins et des campagnes, qui peut y trouver refuge et nourriture pendant la saison froide. Mais, chez les conifères, c’est comme dans tous les groupes, il y a toujours des originaux. Le mélèze, lui, perd ses aiguilles en hiver. En cause, la fine couche de cire qui recouvre ses aiguilles et qui n’offre pas assez de résistance au gel. Mais, comme dans la nature rien ne se perd, les aiguilles tombées au sol, contribuent à l’enrichir, ce qui favorise la pousse de jeunes arbres, comme les épicéas !
Au retour du printemps, les arbres revivent
Dès la fin du mois de février, les arbres se préparent au retour du printemps. Ce moment où ils sortent de la dormance s’appelle l’anabiose. Les températures grimpent, les jours sont plus longs et l’ensoleillement plus important. Ces phénomènes provoquent une remontée de sève dans le tronc et dans les branches. Pour les bourgeons, qui sont formés depuis l’été précédent et ont passé tout l’hiver en état de dormance, c’est le moment de l’éclosion !
Et l’été, que se passe-t-il pour les arbres ?
L’été n’est pas forcément de tout repos pour les arbres. Ils doivent parfois s’adapter à des conditions climatiques mettant leur organisme à rude épreuve. Durant la saison chaude, quand les pluies se font rares ou sont carrément absentes, les arbres souffrent du manque d’eau. Leurs racines doivent aller la puiser en profondeur, loin dans le sol. En cas de sécheresse intense et d’assèchement des nappes phréatiques, les arbres se trouvent en situation de stress hydrique. Une fois de plus, ils vont devoir mettre en place des mécanismes d’adaptation pour survivre.
Cette fois-ci, l’impératif est de limiter au maximum les pertes en eau. Pour cela, ils vont réduire la transpiration de leurs feuilles, en refermant les stomates, sortes de pores qui les recouvrent. Ils adoptent parfois d’autres comportements, des mécanismes que l’on observe habituellement en automne : ils stoppent leur croissance et font sécher prématurément leurs feuilles. Ce phénomène est facile à observer en ville, où les trottoirs sont de plus en plus souvent couverts de feuilles mortes dès le mois de juillet-août.
Aimez-vous les arbres ? Avez-vous l’habitude de les observer avec vos enfants ? Avez-vous remarqué des comportements inhabituels chez les feuillus ou les conifères ces derniers temps ?
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