Pourquoi les frères et sœurs sont-ils jaloux ?
Être jaloux, c’est envier quelque chose que l’on n’a pas et que “l’autre” possède. Autant dire qu’au sein de la fratrie, les occasions d’être jaloux sont nombreuses, et cela dès le plus jeune âge. Cela commence par l’envie de posséder le jouet ou le nounours du petit frère. Plus tard, c’est une qualité ou un talent que le bambin lui envie.
Jalousie de l’aîné : partager l’amour de ses parents… pas si facile
Quand l’aîné est jaloux, c’est souvent parce qu’il accepte mal l’idée de partager l’amour de ses parents. L’enfant unique l’a pour lui tout entier, mais il faut qu’il apprenne à le partager dès qu’il a un frère ou une sœur. L’amour des parents s’apparente à un gros gâteau. Les parents disent qu’il grossit quand arrive un autre enfant et qu’ainsi la part accordée à chacun reste identique. Les bambins ont tendance à penser que la taille du gâteau n’évolue pas, mais que les parts s’amenuisent au fur et à mesure que la famille s’agrandit… S’invite alors la jalousie. Si votre enfant est jaloux, il a avant tout besoin d’être écouté et rassuré. Passez du temps avec lui, et il verra qu’il compte toujours autant pour vous.
Est-il normal de ne pas aimer ses enfants de la même façon ?
Même si vous faites beaucoup d’efforts pour ne pas faire de différence entre vos enfants, vous avez peut-être, sans le vouloir, un préféré, celui qui vous ressemble le plus ou celui qui correspond le plus à votre enfant idéal. Les bambins perçoivent très bien ces différences et peuvent être jaloux des privilèges accordés à leur frère ou leur sœur.
Mon frère n’aurait-il pas été plus gâté que moi à Noël ? Ma sœur ne serait-elle pas plus complimentée lorsqu’elle obtient de bonnes notes à l’école ?… Un bon moyen d’éviter la jalousie entre frères et sœurs serait d’être parfaitement équitable avec vos enfants. Mais, est-ce possible ? Vous constaterez vite que cet idéal est difficile à atteindre.
Pourquoi est-il difficile d’être équitable avec ses enfants ?
Dans une famille parfaite, les enfants seraient traités avec une équité également parfaite. Mais, en pratique, on n’y arrive pas toujours. D’abord, parce que les enfants n’ont pas le même caractère et que les parents doivent adapter leurs exigences à leurs particularités. Ensuite, parce qu’ils doivent aussi les adapter au rang occupé par l’enfant dans la fratrie. Concrètement, ils n’ont pas la même attitude vis-à-vis de l’aîné, du cadet ou du benjamin. C’est avec l’aîné des enfants qu’ils apprennent leur métier de parents et ils lui demandent généralement beaucoup. Avec les suivants, ils ont tendance à faire preuve de plus de souplesse. Le petit dernier est souvent leur chouchou, celui à qui ils passent beaucoup de choses. Le cadet, lui, doit trouver sa place entre l’aîné, le plus responsable, et le benjamin, le plus dorloté… On voit bien que l’équité entre frère et sœur, en théorie, c’est bien, mais en pratique, c’est compliqué.
Pas le même âge, pas les mêmes besoins… ni les mêmes exigences
Les bambins souhaitent que leurs parents leur consacrent du temps et de l’amour, et chaque différence de traitement peut les convaincre que leur frère ou leur sœur est privilégié. Mon frère a le droit de rester veiller avec mes parents et moi je dois aller au lit ! C’est sûr, Arthur est le chouchou ! Léa a reçu un téléphone à Noël et pas moi ! C’est toujours à moi de mettre la table ! C’est pas juste ! Le soupçon de favoritisme n’est jamais très loin…
Quelques explications sont nécessaires pour le dissiper. Si ton frère reste un peu avec nous le soir, c’est parce qu’il est plus âgé que toi et a moins besoin de sommeil. Si ta sœur a reçu un téléphone à Noël, c’est parce qu’elle est en âge d’en avoir un. Tu en auras un, toi aussi, plus tard. Si c’est à toi que je demande de mettre la table, c’est parce que tu en es capable. Quand tu avais l’âge de ta sœur, je ne te le demandais pas. Pour favoriser l’entente entre vos bambins, expliquez… expliquez toujours… encore et encore… et vos décisions seront mieux acceptées.
Vos bambins prendront conscience que le rang qu’ils occupent dans la fratrie comporte des avantages et des inconvénients : les plus petits auront hâte de grandir pour pouvoir bénéficier des “privilèges” accordés aux plus grands. Les plus grands seront fiers de leurs progrès qui leur permettent d’accomplir des tâches inaccessibles aux plus jeunes.
Pour éviter les rivalités entre vos enfants, ne rendez pas les aînés responsables des plus jeunes, mais incitez chacun de vos enfants à s’aider et à s’encourager les uns et les autres lorsqu’ils éprouvent une difficulté. Misez sur les forces de chacun pour favoriser l’entraide. Une famille, c’est avant tout un projet collaboratif dans lequel les qualités de chacun viennent donner force et cohésion à l’ensemble.
Jalousie… jalousie… comment s’exprime celle de vos bambins ?
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