Lien entre frères et sœurs : comment le cultiver ?

Comment renforcer le lien entre frère et sœur ?

Dans certaines familles, les enfants s’entendent bien et tout ne semble qu’harmonie. Vous vous demandez peut-être comment font ces parents qui ont des enfants qui s’entendent si bien. Est-ce une question d’éducation ou bien ont-ils simplement de la chance ? Un peu des deux, sans doute. Cette belle entente semble autant due à la personnalité des enfants qu’à leur éducation. C’est encourageant, car si vous ne pouvez pas choisir le caractère de vos bambins, vous pouvez créer autour d’eux un climat favorable à une bonne entente.

L’arrivée du deuxième enfant, ça change tout

Tout commence à l’arrivée du deuxième enfant. Jusque-là, tout allait bien, et voilà que la naissance de votre bout d’chou remet pas mal de choses en question. Pour vous, c’est une nouvelle organisation familiale et, peut-être, professionnelle. Pour l’aîné de vos enfants, l’arrivée du petit frère, ou de la petite sœur, c’est passer du statut d’enfant unique à celui d’aîné de la fratrie. Concrètement, cela veut dire qu’il va devoir partager le temps de ses parents, et comme le croit souvent les enfants, leur amour !

Relation grand frère petite sœur – relation grande sœur petit frère

C’est toute une histoire …

Dès votre retour de la maternité, votre bambin peut déjà observer certains changements qui peuvent l’inquiéter. Ses parents adorés n’ont d’yeux que pour le bébé, que maman couve comme une louve. Il attire tous les regards et concentre toutes les attentions. Il suffit qu’il bâille pour que tout le monde s’extasie. Même quand il dort, ils le trouvent… trop mignon ! Il n’en faut pas plus pour voir le nouvel arrivant, non pas comme un allié naturel, mais comme un danger, privant votre aîné de l’amour et de l’attention de ses parents.

Que faire pour que tout se passe bien ?

Quoi de plus normal pour l’aîné de la fratrie d’éprouver de la jalousie, de la tristesse ou de la colère, quand il voit que son petit frère ou sa petite sœur monopolise toute l’attention de la famille ? Le meilleur moyen de le rassurer est de passer du temps avec lui, de l’écouter avec bienveillance et empathie, sans le réprimander. Il verra ainsi que ses parents l’aiment toujours autant, et qu’il peut compter sur eux comme avant.

A l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, certains enfants régressent. Ils désobéissent, font pipi au lit, veulent être portés, demandent un biberon ou une tétine… C’est un peu déroutant, mais transitoire. Ces réactions sont un moyen pour votre enfant d’attirer votre attention et de vous montrer qu’il a besoin de vous. Lui faire la leçon ou le punir risque de ne pas être très efficace. Là encore, c’est en lui consacrant du temps, qu’il comprendra qu’il n’a pas besoin de “faire le bébé” pour que ses parents s’occupent de lui.

Traiter les frères et sœurs de façon équitable, comment faire ?

Un bon moyen de prévenir les rivalités entre frère et sœur est de les traiter équitablement. Pour y parvenir, vous devez bien sûr tenir compte de l’âge et des capacités de chacun. C’est là que ça se complique, car ces différences de traitement peuvent être perçues comme des injustices par vos enfants. Quand vous accordez le droit à votre aîné de veiller un peu tard, le plus jeune peut y voir une forme d’injustice. Écoutez ses remarques avec attention. En lui expliquant que s’il doit aller au lit plus tôt que son frère, c’est parce qu’il a besoin de davantage de sommeil, il devrait accepter plus facilement de vous obéir.

Valoriser les qualités de chaque enfant

Être équitable, c’est aussi valoriser les qualités de chaque enfant, quelles que soient ses capacités et ses talents. Avoir la bosse des maths ou des langues, c’est bien, mais être capable de réparer son vélo ou de construire une cabane dans les arbres, c’est pas mal non plus ! Dire qu’Emma est bosseuse et qu’Arthur est paresseux, c’est risquer de les cantonner dans des rôles prédéfinis et de créer des rivalités entre eux. Jouez la carte de la complémentarité, encouragez-les à s’entraider pour surmonter leurs difficultés. Vous les aiderez ainsi à devenir des alliés plutôt que des rivaux.

Créer un environnement favorable à l’entente entre frères et sœurs

Avoir un endroit à soi, c’est important pour se découvrir, mais jouer ensemble, on n’a encore rien trouvé de mieux pour bien s’entendre entre frères et sœurs. Et puis, ça crée de beaux souvenirs. En tout cas, ça vaut mille fois mieux que de rester seul derrière un écran qui vous isole des autres. Les jeux collaboratifs, qui favorisent l’entraide plutôt que la compétition, sont également un bon moyen de souder votre petite équipe de champions, et de montrer que chacun de ses membres à des qualités et des compétences complémentaires, d’égale valeur.

Et le comportement des parents alors ?

Les enfants calquent leurs comportements sur ceux de leurs parents. S’ils voient que papa et maman s’entendent bien, ils auront naturellement tendance à bien s’entendre entre eux. Difficile, aussi, d’exiger d’un enfant ce que l’on a tant de mal à mettre en pratique soi-même. Évitez de crier pour demander à un enfant de cesser de crier, de lui arracher un jouet des mains pour lui interdire de prendre les jouets de son frère. Il est préférable de ne pas intervenir dans les disputes, sauf si la tension est trop forte et que l’un des enfants se trouve dans un état, physique ou émotionnel difficile. En les laissant trouver une solution pour résoudre leurs conflits, ils apprennent à mieux les gérer.

De votre côté, que faites-vous pour renforcer les liens entre vos enfants ?