8 aventuriers et aventurières des temps modernes
1. Mike Horn
Profession : aventurier, explorateur, recordman en tout genre
Né en 1966
Nationalité : sud-africaine et suisse
Impossible de parler des aventuriers sans s’intéresser à Mike Horn. C’est l’archétype même de l’aventurier, avec d’innombrables exploits à son actif. Adepte des sports extrêmes, il collectionne les records depuis plus de 30 ans : exploration en raft et parapente de la cordillère des Andes, première descente en hydrospeed du Colca (le canyon le plus profond du monde), record du monde de la traversée de l’Atlantique, tour du monde en solitaire, par l’Equateur, et sans aucun moyen motorisé (40000 km parcourus)… En 2017, il traverse l’Antarctique seul et sans moyen motorisé, un périple de 5100 km, la plus longue traversée du continent sans assistance jamais réalisée !
En 1997, Mike Horn va entreprendre la traversée de l’Amazonie à la nage et sans assistance, soit 6700 km avec pour seul compagnon son hydrospeed ! Cette incroyable aventure va durer 6 mois, pendant lesquels l’aventurier va connaître de nombreuses péripéties : vol de son équipement, mauvaises rencontres, fracture d’une rotule après un choc violent contre un rocher… Il sera même capturé par une tribu, qui n’a encore jamais vu d’homme dans les environs, et va prendre Mike pour le diable en personne. Cela ne préfigure rien de bon pour l’aventurier. Il va heureusement s’en sortir sain et sauf, secouru par des marins péruviens, après avoir réussi à lancer un SOS radio ! Ouf ! Il s’en est fallu de peu !
Ces derniers temps, Mike semble s’être un peu assagi. Depuis 2015, il s’est reconverti en expert de survie pour une chaîne de télévision française dans The Island : seuls au monde, A l’état sauvage et Cap Horn. On peut lui faire confiance ! il connaît bien la question !
2. Jean-Louis Etienne
Profession : explorateur, médecin, scientifique
Né en 1946
Nationalité : française
Amateur d’aventures extrêmes, Jean-Louis Etienne a parcouru notre planète, exploré les pôles et les océans, fait le tour du monde en voilier, volé en montgolfière au-dessus du Groenland, voyagé en traîneau à chiens en Antarctique. Mais, Jean-Louis Etienne n’est pas uniquement un aventurier. En observateur privilégié des changements climatiques et de la pollution des océans, il veut aussi réveiller les consciences. Dans son ouvrage Nouvelles histoires naturelles, il propose ses solutions pour lutter contre les dérèglements climatiques. En 2023, il devrait démarrer son nouveau projet, Polar Pod, un étonnant navire vertical, se déplaçant grâce aux courants de l’océan. Son objectif est d’étudier la faune des pôles avec une équipe de scientifiques pendant trois ans.
3. Sylvain Tesson
Profession : voyageur, écrivain
Né en 1972
Nationalité : française
Grand voyageur, Sylvain Tesson a parcouru l’Asie centrale pendant 20 ans. Après une première expédition en Islande en 1991 et un tour du monde à vélo deux ans plus tard, il entame une vie de voyages et d’aventures. De ses expéditions, il tire de nombreux récits, récompensés par plusieurs grands prix littéraires. L’autre passion de Sylvain Tesson est l’escalade, avec une nette préférence pour les toits des édifices. Pas n’importe lesquels, évidemment. Celui qui cherche toujours la difficulté, choisit en priorité les monuments de grandes hauteurs, comme la tour Eiffel ou Notre Dame de Paris.
Le but de ces ascensions, réalisées la plupart du temps sans autorisation, est de parvenir au sommet pour y déguster le plaisir suprême d’y passer la nuit. On appelle cette étrange addiction la toiturophilie. Fin lettré, Philippe Tesson, lui, préfère le mot stégophilie, du grec stégo, signifiant toit. Cette passion l’anime depuis l’adolescence mais, elle a bien failli lui coûter la vie en 2014, quand il fait une chute de huit mètres, en escaladant la façade d’une maison. Bilan : 20 fractures, pronostic vital engagé et 8 jours de coma artificiel. Le bourlingueur en ressort vivant et un peu assagi, mais atteint d’une paralysie faciale.
4. Nicolas Vanier
Profession : aventurier, écrivain, photographe, réalisateur
Né en 1962
Nationalité : française
Pour Nicolas Vanier, pas question de lézarder sous les cocotiers. Lui, ce qui le passionne, ce sont les étendues glacées et les expéditions en solitaire. Ses moyens de locomotion préférés ? Le canoë, ses pieds et, surtout, les chiens de traîneau. Cet aventurier aime le froid du Grand Nord depuis ses 20 ans. Tout commence par une traversée de la Laponie à pied. Il enchaîne ensuite les expéditions dans le Grand Nord québécois, les montagnes rocheuses et l’Alaska, la Sibérie (7 000 km). Ensuite, c’est l’Odyssée blanche (8 600 km) en chiens de traîneau, de Skagway en Alaska jusqu’à Québec, en moins de 100 jours. Puis, l’Odyssée sauvage, une traversée de la côte Pacifique de la Sibérie jusqu’au lac Baïkal, via la Chine et la Mongolie.
Toutes ces aventures font l’objet de récits, de fictions et de documentaires : Le Dernier Trappeur, Loup, Belle et Sébastien, l’Odyssée Sauvage, etc. Au cours de ses voyages, l’aventurier a pu constater les effets du dérèglement climatique sur la nature et les hommes. Résolument engagé en faveur de l’écologie et du développement durable, il intervient fréquemment en milieu scolaire, sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale. Il est le parrain de 5 écoles qui portent son nom. Une belle consécration pour le voyageur du froid, comme il aime se nommer !
5 et 6. Clémentine Bacri et Adrien Normier
Professions : avocate et pilote, aventuriers
Nés en 1985 et 1982
Nationalité : française
Clémentine Bacri a exercé pendant 8 ans son métier d’avocate avant de donner une nouvelle orientation à sa vie. Son compagnon Adrien Normier est pilote de ligne. En 2012, ils partent pour un voyage de 14 mois à bord d’un avion ultra léger, un petit engin en plastique et carbone d’à peine 300kg, qui ne permet d’emporter que 25 kg de matériel. L’engin atteint quand même une vitesse moyenne de 200km/h ! Le projet des deux aventuriers, Wings for science (Des ailes pour la science) est une série d’expéditions dans les lieux les plus reculés d’Amérique, dans le but de collecter des données scientifiques inédites pour une quinzaine de laboratoires de recherche.
Ils vont survoler les volcans Vulcano et Stromboli en Italie, ainsi que le Krakatoa en Indonésie, dans le but de créer une image 3D de leur sommet, localiser des bancs de baleines dans le Golfe du Saint Laurent au Canada, étudier les habitudes des manchots en Australie, découvrir des géoglyphes (dessins sur le sol à l’aide de pierres) sur le site archéologique de Caral au Pérou. A la fin de leur parcours, ils auront parcouru 60 000 km et traversé 50 pays. En 2016, ils entament une nouvelle exploration scientifique du continent américain de 18 mois. Du Brésil à Ushuaïa, ils collaborent à 17 projets scientifiques. Plutôt inspirants, non ?
7. Lhakpa Sherpa
Profession : alpiniste, femme de ménage
Née en 1973
Nationalité : népalaise
Plus de 300 personnes ont laissé leur vie en tentant de gravir l’Everest, le plus haut sommet du monde. Pour Lhakpa Sherpa, c’est presque devenu une routine. Le 12 mai 2022, elle a réalisé cette prouesse pour la 10e fois. Bien que l’événement soit un peu passé inaperçu, il n’en est pas moins un exploit encore jamais accompli par une femme. Pourtant, rien ne prédestinait cette mère de famille de 3 enfants à devenir une sportive accomplie. Sa condition de femme ne lui permettait guère d’avoir d’autres rêves que de s’occuper de ses enfants et d’entretenir sa maison.
Elle est née dans une grotte, dans un village perché à 4000 mètres d’altitude. Son passeport indique qu’elle a 48 ans, mais elle ne connaît pas sa date de naissance exacte. Comme toutes les petites filles de sa génération, elle n’a pas eu le droit d’aller à l’école. Le fait de grandir au pied de l’Everest, et de le voir tous les jours depuis sa fenêtre, cela donne forcément des idées. En l’an 2000, elle a 26 ans lorsqu’elle parvient au sommet de la montagne pour la première fois. Elle renouvellera son exploit à 9 reprises. Et pour la suite ? Lhakpa Sherpa a de nouveaux projets : escalader le K2, deuxième plus haut sommet du monde, et gravir à nouveau l’Everest, mais avec ses deux filles et son fils, cette fois-ci, pour leur transmettre sa passion de l’alpinisme.
8. Gabrielle Filteau-Chiba
Profession : traductrice, romancière, aventurière
Née en 1990
Nationalité : canadienne (Québec)
Dès l’âge de 18 ans, Gabrielle aimait parcourir le monde en sac à dos. La globe-trotteuse s’est installée sur une île africaine pour y poursuivre ses études à distance, a fait de l’auto-stop en Roumanie et en Pologne, gagné sa vie en effectuant des travaux agricoles. De ses voyages est né l’envie de devenir traductrice, un métier qu’elle a exercé pendant quelques années avant de s’apercevoir qu’il était assez éloigné de ce qu’elle avait imaginé. C’est alors qu’elle décide de vendre tout ce qu’elle possède et de quitter Montréal, où elle menait une vie confortable.
Elle se retire pendant 3 ans dans une cabane sans eau, ni électricité, un refuge de bûcheron des années 70, abandonné, situé au milieu d’une immense forêt des Apalaches. Là-bas, les conditions de vie sont extrêmes, les neiges sont presque éternelles. Gabrielle a pour uniques compagnons quelques coyotes qui rôdent autour de la cabane. Elle tirera de cette expérience trois livres : Encabanée, publié en 2018, suivi de Sauvagines en 2019, et de Bivouac en 2021.
Et vous, quels sont vos aventuriers préférés ? Quels sont ceux de votre enfant ?
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